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Nom du blog :
martineden
Description du blog :
Catch me if you can...
Catégorie :
Blog Tourisme et Voyages
Date de création :
15.05.2008
Dernière mise à jour :
23.12.2008

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Le progrès et la connerie...

Le progrès et la connerie...

Publié le 10/06/2008 à 12:00 par martineden
Figueira da Foz

Nous naviguons, depuis notre entrée au Portugal, très près des côtes. On leur rase les moustaches sur la sonde des trente mètres. Les alizés poussent nos fesses avec constance. Finis les chiffres, tout est affaire de nombres. Le vent, vingt-cinq. Le thermomètre, trente deux. L’eau, vingt. Rien d’autre à faire qu’à regarder la côte qui défile, qu’à décrypter langoureusement les signes qui nous dépassent. Les hameaux sous les arbres sont décrépits et vivaces. Les maisons ont des vieillesses de cathédrales. Les ravins étalent pêle-mêle sur leur talus les fougères, les bruyères, les genêts, les oliviers, les orangers, les citronniers. Partout des fourrés, des épaisseurs vertes où sommeille un monde ailé, guetté par un monde rampant. Le long de la mer tout est fauve. Le vent use l’herbe que le soleil brûle. Quelques églises ont un clocher comme un graal de stuc posé la tête en bas. Les bateaux tirés à terre, faute de port, sont arc-boutés sur des rochers. La couleur blanche des voiles de notre navire semble incongrue dans cette palette ocre jaune. Du côté de la pluie et du nord, les eucalyptus ont l’écorce odorante. Les galets, prévenants, ont une peau de mousse. Il y a des murmures, des souffles, de brusques passages de cormorans et de goélands. Le soir, le soleil couchant, radieusement horizontal, éclaire, comme dans un chemin creux tracé entre les vagues, l’arrivée des dauphins s’attardant à jouer de la proue à l’étrave. Les sauvages plages s’enfoncent en ondulant sous la mer. Le bruit du vent, écouté dans ces solitudes donne une sensation de lointain extraordinaire.

Je vous ferais grâce de l’autre versant. Il suffit de fermer les yeux chaque fois que défilent, par intermittence, pour oublier les cités à jamais dortoirs, les raffineries encore chaudes, les autoroutes toujours rentables, les supertankers éternellement pollueurs, les catamarans assidûment laids. Ce qui marche le mieux chez l’homme, c’est sa truelle et sa pioche. Autrefois il bâtissait des temples aux Dieux, maintenant il le fait pour lui. C’est une diminution de sa connerie, et cette diminution s’appelle le progrès.