A propos de ce blog

Nom du blog :
martineden
Description du blog :
Catch me if you can...
Catégorie :
Blog Tourisme et Voyages
Date de création :
15.05.2008
Dernière mise à jour :
23.12.2008

RSS

Navigation

Accueil
Gérer mon blog
Créer un blog
Livre d'or martineden
Contactez-moi !
Faites passer mon Blog !

Articles les plus lus

· Récit d'une tempête
· C'est bien peu deux rives...
· Culatra l'orpheline
· Jorge, Chico, Paolo et les autres...
· Mertola, Cuba même combat.

· Et l'autre aussi...
· Alvor la rose
· Cantabrique
· Deux frères
· Entre deux zoos
· Une ptite faille
· Lisbobo
· Le temple d'Alvor
· Harriet et les crachats de l'Amiral
· Le progrès et la connerie...

Voir plus 

Statistiques 18 articles


Derniers commentaires

qu'est ce que un merci c'est trop long est je dois décrire une tempete pas ta viehttp://efrf .centerblog.ne t
Par fatima, le 29.05.2013

top long a racoursir
Par lilou, le 12.03.2009

nous aussi on veux des nouvelles !http://null.c enterblog.net
Par les marins del paï, le 20.02.2009

salut à vous! ici tous nous attendons des fresh news et rdv en grèce debut mars!!!! que du bonheur à vous, a+
Par les marins bretons, le 28.01.2009

hello ! j'emprunte ta photo de moulin pour mon myspace, parce que la don quichotte que je suis n'assume pas s
Par Anonyme, le 11.11.2008

Voir plus

RSS
Recherche

Récit d'une tempête

Récit d'une tempête

Publié le 15/05/2008 à 12:00 par martineden
... une journée et une nuit de moteur. Pétole complète, on glisse sur une toile cirée aux motifs de dauphins.
" C'est ça le Golf de Gascogne ? C'est ça la terreur des marins du monde ? La mer la plus imprévisible du globe ? It's a joke ? "
Oups, j'ai pensé trop fort sans doute. Neptune est partout, même dans mon cerveau. Et révélation, il comprend l'anglais sans aucun doute :
" A joke, yes. But mine. "
Le soleil se lève. Enfin, je l'imagine derrière la brume. En tout cas même s'il fait du bruit au réveil, le son du tonnerre le couvre.
Un ciel de jamais vu. Et des nuages psychédéliques qui ont du en fumer de la bonne, de l'excellente ! Ils nous montre leurs anus. De gros trous noirs,
des sortes d'entonnoirs inversés qui aspirent lentement nos pensées et les régurgitent en de longs éclairs improbables.
Et voilà le type tout la haut qui semble tirer la nappe sur laquelle on glisse. Un long désert mouvant qui ondule sans rides.
J'imagine que, vu du dessus, on doit avoir l'air bien cons, la coquille de noix de dix mètres qui tourne en rond, au moteur car calme blanc.
Elle essaye de se faufiler entre les grains secs.
" Pas de panique !" dit le capitaine. " On va passer entre les deux qui nous barrent le chemin, juste devant. "
Mais ces deux là, à l'évidence, ils s'aiment d'un amour fou. Ils se regardent et d'un coup le gros mâle de l'ouest saute sur la dépressive du sud.
Et ils partouzent au-dessus comme si de rien n'était. Tombent dans l'eau, de tous côtés, les coups de semence électriques.
Leurs ébats a un avantage, c'est qu'ils semblent nous oublier sur l'oreiller.
Et comme ils sont bien fatigués, ils tirent sur eux une épaisse couette de brouillard.
Et nous voilà maintenant sur la Tamise. Quand je vous dis qu'il est anglais.
" David Jones ? You want a little Jack Daniels ? ". Je plonge dans la cabine et en ressort avec un verre de rhum. C'est tout ce que j'ai sous la main.
Je lui propose avec respect un godet et verse lentement le contenu dans le sillage goulu.
L'effet escompté n'est pas au rendez-vous. Ne jamais donner de l'alcool à un vieillard Parkinsonien au doigts palmés. Il le renverse dans sa barbe,
essaye de lapper le précieux liquide avec le poulpe qui lui tient lieu de langue, s'énerve, en prend dans le nez et... éternue.
Et voilà la suite. C'est plus une nappe, c'est les Grandes Jorasses. Bonjour les postillons de l'ancêtre ! J'en reçois plein la gueule.
Et ça déboule de tous les côtés. L'anémomètre grimpe en flèche. Nous sommes à trente milles nautiques de Santander. Pas le temps de hisser les voiles.
J'accélère donc, sûr de la puissance de mon moteur. Une heure passe. Une heure d'essorage mais le linge n'est pas encore sec.
Jojo est à l'intérieur. Je l'aperçois pas intermittence et le reconnaît à peine. On dirait un culbuto. Il passe d'un bord à l'autre.
Maître de ballet d'une chorégraphie originale, celle du contenu des équipets.
Trois cylindres Volvo à plein régime ça fait du bruit. Surtout quand ça s'arrête. Mon bateau me parle.Je deviens fou ?
" Putain, je suis un voilier, merde !" Quand il jure comme ça c'est qu'il est vraiment en colère. Alors il décide : panne de bourrin.
" Voilà pour ta gueule !".
Bon, soit, on met les voiles. Trente cinq degrés de gîte, ça vous met les hublots dans l'eau. Alors pour aller à l'avant hisser les confettis,
je vous laisse imaginer la foire du trône... Deux ris, la trinquette et l'artimon. Jojo est sur le pont. Difficile de garder les verres
à l'intérieur, encore plus l'assiette à l'extérieur. Mais c'est un bon bateau ça ! Sous voiles il esquive et ne tape plus. Il contourne les vagues
qui déferlent maintenant. Cinq mètres de haut et quarante noeuds de vent. Le capitaine s'énerve. " C'est tout ce que tu as ? Vas-y envoi ! ".
Il parle à l'autre, au patron du lavomatique. Il dit même aux vagues qu'il les aime; ça va pas mieux...
Le message est passé. Mais le temps qu'il arrive au destinataire, ça prend bien trois heures. Et comme il en a du courrier à lire, on rajoute
encore une heure. Heureusement que dans la missive il y avait le mot amour. C'est ça qu'il veut le vieux. Pas qu'on lui mette des couches ou
qu'on lui enlève les arrêtes de son poisson. Il veut qu'on l'aime. Et quand on lui dit c'est encore mieux.
On aperçoit les côtes Cantabriques et c'est la pétole. Tout ou rien. Plus de vent, plus de moteur, plus de vitesse donc. On est planté
à tirer des bords carrés jusqu'à trois heures du matin. Les derniers milles les plus longs de l'histoire de la naviguation.

J'ai su plus tard à quoi ressemblaient nos têtes à l'arrivée. En voyant pendant les deux jours d'escale les autres équipages arriver.
L'air hagard, cette façon de jeter leur monture en vrac contre le quai et d'aller illico se coucher. Et surtout cette odeur !
Un parfum de sel, d'océan, de poisson, rehaussé d'un zeste... d'amour.


(Un grand merci à Marjann et J-P)

:: Les commentaires des internautes ::

Mark le 16/05/2008
Everybody knows, Neptune is an English man. And he speaks with a Bristol accent. AAARRRHHH!
...buena suerte los osos.


DACLA & DESHORS le 17/05/2008
QUE C'EST BON DE VOUS RETROUVER UN PEU, BEAUCOUP, EVIDEMMENT. ON VOUS EMBRASSE. ENCORE!
Mon blog


lilou le 12/03/2009
top long a racoursir


fatima le 29/05/2013
qu'est ce que un merci c'est trop long est je dois décrire une tempete pas ta vie
http://efrf.centerblog.net